L'annonce de l'évangile
« Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l’Homme se prononcera aussi pour lui devant les anges de Dieu. »
C’est à vous que je parle, chefs de patrouille. Tout votre scoutisme est un ministère. Allez d’abord vers les brebis perdues de la Maison d’Israël – c’est-à-dire vers les petits catholiques abandonnés.
Allez, enseignez-les et faites-en des scouts pour mon amour.
Guérissez les malades, pansez les blessés, faites-vous infirmiers des corps et des âmes.
Purifiez ceux qui sont atteints de la lèpre du péché en leur apprenant à se confesser et en leur montrant la beauté de la vertu.
Et peut-être ressusciterez-vous ainsi les âmes en péché mortel.
Voilà vos bonnes actions.
Et il ne faut pas les faire payer, celles-là, ni les autres.
Dans vos voyages, ne vous encombrez pas de provisions, ni de vêtements de rechange ; et souvenez-vous que votre bâton n’est pas une arme, mais un secours pour votre fatigue, et surtout pour celle du prochain.
En quelque lieu ou village que vous arriviez, demandez où demeurent les plus honnêtes gens et campez sur leur terre. Soyez courtois et saluez-les en disant : « Que la paix du Seigneur soit sur votre maison. »
Vous avez des animaux comme emblèmes, et je ne vous en reprends pas, car j’ai créé les animaux et leurs qualités et j’en ai tiré des leçons dans mon Evangile pour les Juifs qui m’entendaient.
La brebis est douce, docile et bienfaisante.
Je vous envoie, mes scouts, comme des brebis au milieu des loups.
Méfiez-vous de ceux qui peuvent vous faire du mal.
Soyez donc prudents comme des serpents, et purs comme des colombes.
RESPECT HUMAIN
Mon scout, tu es brave et tu n’as peur de rien. Et tu as raison de ne pas craindre pour ta santé ni pour ta vie.
Les passereaux, on en vendrait deux pour un sou, et pour deux sous tu en aurais cinq. Et cependant je m’occupe d’eux, et ils ne tombent pas à terre sans ma permission.
J’aime mes scouts plus que les passereaux. Mais il est quelqu’un que tu dois craindre : celui qui peut te jeter corps et âme en enfer.
Et voilà ta devise :
Le scout n’a peur de rien, excepté du péché mortel.
Il n’a surtout pas peur des regards et des sourires.
Il ne cache pas son insigne pour faire croire qu’il est « neutre » (on n’est jamais neutre ; celui qui n’est pas avec moi est contre moi).
Il pas honte d’entrer en uniforme dans mes églises.
Et de faire sa prière au camp, même devant une troupe qui lui est inconnue.
Le scout est franc, loyal et sans respect humain.
C’est le respect humain qui cause les trois quarts des péchés des hommes.
C’est le respect humain qui souvent fait commettre à l’enfant innocent son premier péché.
Il a voulu faire le grand garçon.
Il a eu peur de passer pour une petite fille en refusant de voir ce qu’il fallait ne pas voir, d’écouter ce qu’il fallait ne pas écouter.
C’est le respect humain qui l’emmène au cinéma.
C’est le respect humain qui, plus tard, si tu n’y prend garde, te perdra à la caserne.
Oh ! le vaillant sauveteur, qui se sauve devant un sourire !
Tu as peur de rougir. Rougis et marche quand même.
Tu as peur d’être la minorité.
Mais les vrais scouts seront toujours la minorité ou mes prêtres n’auraient plus rien à faire sur la terre.
Comme si les « Escoutes » composaient le gros de l’armée !
C’est eux le petit nombre au contraire.
Et le contingent le plus petit entre les petits.
Car ils sont (élite.
Et les élites ne sont pas les majorités, ni des troupeaux.
Or les scouts sont ceux qui passent les premiers.
Et ceux qu’on voit les premiers.
Et ceux sur qui l’on tire les premiers.
Ce qu’on regarde généralement comme un honneur.
Les beaux scouts vraiment qui se réfugient derrière l’avant-garde !
Non, « le scout est fier de sa foi ».
Montre-la donc, arbore-la, étale-la.
Ne reçois donc pas l’exemple, donne-le.
Ne regarde pas si tu es suivi ; marche et l’on te suivra.
Le scout est celui qui sait vouloir le premier.
Quiconque me reconnaîtra devant les hommes, je le reconnaîtrai devant mon Père et devant ses Anges ; et quiconque m’aura renié devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père et devant ses anges ; car mon paradis n’est pas pour les poltrons.
Père Sevin
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